Un petit peu de neige est venue blanchir la vallée, vite fondue avec le soleil. Si l’eau n’a pas encore remonté, les frayères sont toujours un peu plus nombreuses chaque jour et un rapide calcul permet d’avancer le chiffre du millier sans surestimation. Il en manque encore pas mal, notamment sur Chaley où le débit est pour l’instant un facteur limitant. Sur le reste du parcours, cela apparaît nettement moins gênant pour les poissons.
La déviation d’Argis, haut lieu de la reproduction, où l’on atteint la centaine de frayères.
Encore un exemple type de la problématique du castor sur la rivière, sous le pont de cette même déviation, où des saules ont été plantés non sans mal à notre demande en 2000. Des arbres qui servent de couvert végétal, notamment pour les renouées du japon, qui commencent à disparaître suite à un plan d’arrachage mis en place sur ce secteur. Désormais, les renouées auront tout le loisir, faute de concurrence de venir à nouveau se développer. A noter que sous ces saules, où le héron ne peut pas se poser, une bonne vingtaine de frayères a vu le jour. Les poissons se sentant en sécurité en plus de trouver là le gravier et le courant nécessaire à leur desiderata.
Petit historique et remerciement.
La déviation d’Argis a été créée en 1999. Elle aura mis plus de quinze ans avant d’atteindre son optimum. Nous la devons à monsieur Gérard DEVERCHERE, travaillant à la Direction Départementale de l’Equipement de l’époque, alors maître d’ouvrage de ce chantier. Voulant un projet différent des rectifications habituelles des cours d’eau que l’on connaît, il est à l’origine de cette idée novatrice de l’époque. Et même si depuis, la déviation a été retravaillée pour augmenter son potentiel piscicole, nous pouvons aujourd’hui lui dire merci, et …bonne retraite depuis fin 2016, après avoir contribué également à l’élaboration des Plan de Préventions des Risques Inondations sur la plupart des communes de la vallée ! Personne simple et posée, il a toujours eu notre considération et à su évoluer avec nos demandes d’ aménagements lorsqu’il travaillait à la police de l’eau. Encore merci à lui pour toutes ces années passées en collaborations, rythmées par de bons souvenirs.
Un petit détour également au lac des hôpitaux, gelé en grande partie et blanchit lui aussi par la neige. Ce qui ne facilite pas la vie des cormorans qui ne peuvent pas plonger. ce qui ne les empêche pas de tomber des arbres……sûrement le changement climatique !
Quelque poissons récupérés à Bettant, toujours in extremis, dont trois spécimens comme celui-ci, encore spermiants. Des mâles de toute beauté.
Un autre détour par Chaley où l’AAPPMA a trouvé la parade pour faucarder les herbiers présents dans le réservoir. Si cette dernière avait fait appel à une entreprise, il a fallu trouver un système moins onéreux car à 1900 euros l’intervention, vous comprendrez que rien n’est gratuit ! Grâce au prêt de la commune de Tenay qui disposait d’une barque et d’un ancien système de faucardage remis au goût du jour pour être adapté au bateau et associé au prêt de nos bénévoles de l’aappma en ce qui concerne le moteur électrique (merci Fred et Bernard), le plan d’eau a été débarrassé de ces herbiers bien encombrants pour la pêche, il faut le reconnaître.
Avec le moteur électrique ou à la rame pour terminer, avant le ramassage définitif des herbiers encore flottants.
Nous pourrons donc désormais intervenir selon notre bon vouloir, à une profondeur supérieure que celle effectuée par l’entreprise, et ainsi garantir une pêche optimale que ce soit pour le réservoir l’hiver où la pêche en période d’ouverture de mars à septembre. La clarté de l’eau étant aujourd’hui un plus pour pêcher à vue les poissons l’hiver, et le coût du faucardage en moins, l’AAPPMA pourra déverser dans ce milieu artificiel encore plus de poissons correspondant davantage au volume et aux caractéristiques de ce réservoir. Merci à Maurice à Philippe pour leur participation malgré des températures bien hivernales.