L’automne est bien en couleur cette année, conséquence d’un climat sec qui laisse le temps à la végétation de changer de pastelle. Héritage également d’un été chaud qui perdure d’ailleurs si on fait référence aux précipitations qui ne se bousculent pas.
Dans les sous-bois, la clarté est vive, de même que sur les falaises surplombant la vallée. Comme celle ci-dessous qui à l’air d’avoir un regard sur tout ce qui se passe en bas.
Les chamois, qui ont commencé à prendre leur poil d’hiver , viennent tout de même se réchauffer au soleil non sans une certaine nonchalance, doublée d’une curiosité qui leur va bien.
La lumière joue à cache-cache avec les trous formés par la nature ou par l’homme…
Dans ces “trous artificiels” la lumière est absente parfois, mais l’eau est partout et pénètre le karst, formant des dépôts de calcite.
La pluie tombée il y a une quinzaine de jours a redonné un peu de vigueur dans le massif.
Toutefois, ce n’est pas la crue non plus…mais bon on prend ce qui vient.
Les saules poussent sur les bancs d’alluvions, chaleur et humidité au menu ! Des futures caches à poissons à n’en pas douter !
Un petit tour au lac des hôpitaux qui lui aussi subit les caprices de la météo. Rien de bien alarmant, mais des niveaux d’eau qui changent toute sa configuration et la vision que l’on en a habituellement.
Ce qui ne perturbe pas la pêche pour autant, toutes espèces confondues, comme cette carpe de 17 kgs.
Afin de favoriser le potentiel du lac, des fagots ont déjà été disposés servant de zone de reproduction et de zones de refuges aux poissons à des endroits stratégiques. Des arbres seront disposés sur certains abords pour compléter les fagots.
En effet, avec le changement climatique, le lac subit des assecs plus marqués et perd une part considérable de son habitat. Il est donc important, afin d’éviter des concurrences alimentaires déstabilisatrices induites par la baisse de niveau de restaurer le plus d’habitat possible. Vous l’aurez compris, les espèces les plus ciblées étant les carnassiers, mais aussi les poissons blancs. Les sandres se sont bien acclimatés et les populations de perches et de brochets sont au beau fixe. Il est donc intéressant de conserver toute cette dynamique.
La photo ci-dessous parle d’elle-même : des postes à carnassiers hors-d’eau !
La lône est elle aussi intéressante à travailler pour le maintien des espèces en périodes de basses eaux. Quant aux nénuphars, il attendent des jours meilleurs grâce à des systèmes racinaires bien adaptés.
Il faudra donc aménager pour concilier pêche et milieu et s’adapter aux conditions climatiques changeantes. Aménager en conciliant toutes les techniques de pêche et améliorer l’habitat. Comme dans la rivière, ce dernier est prépondérant dans la limitation de la capacité d’accueil. Au boulot donc !