La neige a fait son apparition, et une trentaine de centimètres sur le haut de la vallée sont venus recouvrir le sol. Un changement de température bienvenu, avec quelques gelées avoisinant les – 9 °C. Il était temps que la nature s’arrête un peu et remette les pendules à l’heure.
Depuis les dernières crues, l’eau a pris sa couleur émeraude, avec une lumière accentuée grâce à la neige. Argis ci-dessous a eu droit à sa petite pellicule de neige…
C’est cette même pellicule de neige du fond de vallée qui a trahi un animal d’origine si discret grâce à son pelage. Des traces toutes fraîches qui imposaient d’elles-même que l’animal n’était vraiment pas loin de l’Albarine.
Évidemment, une jolie tâche rousse sur un manteau blanc, çà se repère de loin malgré des airs discrets…Il est coutume de voir les animaux changer de secteur sur leur territoire avec les variations de temps. La neige est très certainement le facteur qui les fait se déplacer le plus. Le lynx n’échappe pas à la règle, et après avoir traversé la voie ferrée, sauté par dessus le parapet de protection du pont de Reculafol, emprunté ce même pont, traversé la route départementale, il pouvait enfin rejoindre un habitat correspondant à son statut de super prédateur.
A découvert, il est sûr que l’effet de couverture du pelage est moins efficace. Ce qui n’avait pas empêché l’animal de s’asseoir au beau milieu de la clairière avant tout de même d’aller rejoindre la forêt toute proche.
Moment éphémère mais toujours palpitant lorsque l’on peut voir de tels animaux.
A une toute autre échelle, la neige a forcé troglodytes et rouge-gorges a survolé les rives de la rivière pour trouver leur pitance. N’étant pas très sauvages habituellement, ils le sont encore moins en ce moment, tolérant volontiers la présence de l’homme pour ne pas dire qu’ils l’apprécient.
La baisse des niveaux laisse apparaître les frayères, preuve que les poissons ont oeuvrés, profitant de cette période de migration aisée.
Bien que certains s’y collent encore sur des fonds bien éclaircis.
La baisse des débits apporte un nouveau regard sur les travaux 2015…
Mais si l’homme parfois s’auto-congratule de ses capacités environnementale, il ne dépassera jamais la nature…