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Quand l’homme et la nature font bon ménage…

Quand l’homme et la nature font bon ménage…

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Alors que les dernières frayères à truites finissent de se creuser, les ombres ont pris le relais grâce à une rivière avec des eaux claires et soutenues.

Et pendant ce temps, la météo jongle avec tout ce qu’elle peut trouver : pluie, soleil, neige, froid…, ce qui complique un tant soit peu l’avancement des bûcherons sur la zone située dans la plaine alluviale, lieu des futurs travaux.

Les peupliers, plantés là par la main de l’homme après l’abandon des terres agricoles afin de les valoriser, ont dépassé depuis trente ans leur âge de maturité, ce qui en fait des arbres d’une soixante d’années. Une forêt tout à fait artificielle de 60 ans dans un milieu rendu artificiel il y a cela 250 ans. Assécher une plaine alluviale pour une valorisation forestière, voilà comment on peut résumer aujourd’hui le paysage actuel qui nous paraît pourtant si…naturel. Alors lorsque l’on voit bûcherons et engins exploités toute cette nature qui nous est si familière, on se pose parfois des questions sur l’utilisation de cette nature. Pourtant la lecture des paysages est essentielle pour comprendre d’où on vient et surtout où on va.

C’est justement cette lecture qui nous permet aujourd’hui cette restauration de l’Albarine. L’intégration paysagère est capitale dans ce type de projet et le respect des gens qui sont passés là avant nous et qui ont vécu pourtant grâce à cette modification de la nature qui nous paraît si lointaine est capitale. Comprendre pourquoi un canal à cet endroit, pourquoi cette pierre ici et pas ailleurs…Une multitude de questions à résoudre, d’éléments à disséquer, qu’aucun livre ne nous apprendra jamais tellement cela tient du rapport humain et de l’imprégnation de cette nature dont la société s’éloigne malheureusement à grand pas…

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Un marronnier qui gardera ses “bras ouverts” dans ce nouveau paysage qui se profile.

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Les noyers seront eux aussi conservés autant que faire se peut afin de continuer à alimenter nos petits mammifères avec la queue en panache.

Redonner à la rivière son potentiel, c’est lui redonner l’intégralité de sa flore attenante et les différents types de menthe et pétasites qui lui sont associées.

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Boutures de pétasites profitant des premiers rayons de soleil et qui auront tout le loisir de s’agrandir pour nous servir de couvre chef lors des orages estivaux, souvent percés par les limaces qui en sont friandes…

Evidemment, comprendre la nature, s’est se rendre compte de toutes les interactions qui existent entre les différents écosystèmes et l’eau est très certainement le lien entre tous ces écosystèmes et plus encore car il en est un à part entière.

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Qui comprendra pourquoi ce poisson est venu se réfugier à cet endroit, entre l’ombre provoquée par une feuille de sabre et le rayon de soleil, dans un canal empierré créé par la main humaine. C’est toutes ces interactions à quoi l’on se doit de répondre pour redonner au plus juste à la rivière ses facultés de se réapproprier ce qu’elle a perdu il y a 250 ans ! Cela demande donc un contact permanent avec ce livre ouvert où il nous faut réviser les acquis des pages précédentes et tourner les pages encore méconnues et qui nous attendent. Mais comme dans tous les livres, on lit souvent le résumé ou la conclusion, et c’est ce qui nous attend puisque le résultat de cette restauration en sera la conclusion et donc jugée !

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