Ce troisième samedi de mai déclenchera l’ouverture de l’ombre.
Les débits se sont donc apaisés et laissent apparaître une rivière aux eaux printanières. Toutefois, le temps froid, ou parfois plus chaud accompagné de vent avec une eau fraîche n’incite guère les insectes à sortir, même si évidemment ces derniers sont bien présents. Encore une année en dent de scie, où les poissons se gorgent de nourriture en période crue et ont du mal a ressortir par eaux basses. Même si ces derniers jours, on se retrouve avec un profil un peu plus conforme pour une mi-mai.
Les alevins ont eu fort à faire eux aussi avec les débits…
…mais ils sont bien là, et déjà bien craintifs. Certains sont descendus dans le nouveau lit de la rivière à Chaley, et ils auront tout le loisir de profiter pleinement de ce nouveau décor.
Bonjour,
impressionnant ces travaux en amont de Chaley!
Peu d’ombrage toutefois, ne craignez-vous pas que l’été soit un peu difficile pour les poissons de ce secteur? C’est peut-être bien la morphologie de la rivière d’origine, mais le climat n’est-il pas aussi en train de changer et une rivière de ce type, certes bridée mais ombragée ne résiste-t-elle pas mieux aux assauts de la canicule?
La température de l’eau sur ce secteur ne dépasse pas les 10°C l’été du fait de la présence des résurgences qui sortent à 8°C en amont. La végétalisation d’une rivière de ce type est rapide, notamment grâce à la présence des saules qui sont les essences pionnières des plaines alluviales. Par ailleurs, le rehaussement de la nappe phréatique à cet endroit permet des échanges rivière/nappe qui diminuent cet effet de réchauffement. Rien que sur les 4 hectares travaillés, la nappe a dû se recharger d’environ 30 000 mètres cubes, ce qui pour une tête de bassin à fonctionnement karstique est loin d’être négligeable. Non rassurez-vous, la nature va très vite reprendre ses droits. C’est d’ailleurs pour nous un magnifique livre grandeur nature qui nous permet de comprendre de manière encore plus approfondie le fonctionnement de la rivière.