www.cartesdepeche.fr. C’est avec cette adresse que les plus pressés pourront s’octroyer leur carte de pêche depuis chez eux,  en attendant la mise à disposition chez nos dépositaires habituels, avec des tarifs identiques à 2015.

2015 a été une année riche en aménagements pour la rivière, mais pauvre en eau. Gageons que 2016 apporte des débits un peu plus soutenus tout au long de l’année, pour l’écosystème, et pour la pratique de la pêche.

2016 sera dans la continuité des efforts consentis depuis 20 ans. La gestion de notre écosystème rivière conservera sa priorité. C’est cet écosystème et lui seul qui apporte et est capable de produire des densités de poissons comme on les connaît aujourd’hui sur la rivière.

Faire confiance à la rivière. Une petite phrase sans apparence qui pourtant en dit long…

L’approche halieutique est une bien maigre compensation vis-à-vis de ce que nous donne une rivière en état de fonctionner. D’ailleurs, très souvent, faute de gérer les milieux en tant que tel et de prendre les problèmes à bras le corps, on se donne bonne conscience en considérant que la gestion halieutique va tout résoudre. Elle en résout une infime partie et reste utile en attente d’une véritable gestion du milieu. Croire que la réglementation de la pêche va apporter des solutions durables au maintien des populations de poissons sur le long terme alors que les milieux subissent des agressions de plus en plus oppressantes est bien illusoire.

Sur un bassin versant, il FAUT se battre sur toutes les agressions, absolument toutes, ne rien lâcher. La qualité d’eau est LE sujet numéro un, suivi de l’état physique de la rivière. La qualité de l’eau engage tout le reste, tout le fonctionnement du bassin versant. Sans elle, il n’y a aucune issue à long terme, et s’est bien ce qui effraie lorsque l’on regarde l’état du réseau hydrographique national dans son ensemble. Son association avec l’état physique du cours d’eau sont les moteurs de toute cette dynamique qui engendre notre passion et un certain dévouement professionnel. Il y a tellement de discussions stériles mangeuses de temps et d’énergie. Pourtant improductives dont les seules raisons d’être sont de se donner bonne conscience. de quoi, nous-direz-vous ? Bonne question !

Une rivière qui fonctionne, associée à un état d’esprit des pêcheurs qui respectent le poisson, et qui sont conscients que remettre le poisson dans son élément donne encore davantage de saveur et d’avenir à la pêche, donne envie, vous l’aurez compris, d’aller “au bout des choses”.

C’est pourquoi, très heureux d’avoir pu assainir notre bassin versant, une surveillance indispensable à tout cet équilibre entre l’homme et la nature est obligatoire et primordiale. Cette surveillance sera associée aux projets 2016, pour continuer à mettre la pression à tous les utilisateurs de notre bassin versant et conserver la rivière en l’état. Nous le savons, et c’est encore plus vrai au bout de tant d’années passées au bord de l’eau, que le bon état biologique d’une rivière dépend souvent de très peu de choses. Ce bon état, l’Albarine le détient après plusieurs années de dur labeur. Un seul but donc :  le conserver et améliorer ce qui peut encore l’être.

Merci encore à tous ceux qui participent de près ou de loin à cette reconquête de la rivière en respectant leur terrain de jeu et leurs habitants.

Les premiers jours de l’année ont été synonymes de l’arrivée de la pluie grâce à la succession de plusieurs perturbations. Impossible pour le moment de photographier des poissons puisque les débits ont augmenté, et vont permettre la migration des poissons qui n’ont pas pondu.

Certains coins donnent plutôt envie d’aller à la pêche lorsqu’un rayon traverse les nuages et vient se poser sur la rivière.

Actuellement, la rivière oscille entre 10 et 20 mètres cube/sec. Nous espérons que les pluies à venir pousse la rivière vers 45 m3/sec., débit nécessaire à un petit roulage des fonds sans destruction des frayères. Qui plus est un débit qui continuera à mettre en place le nouveau tracé à Chaley.

La rivière a déjà meilleure mine et les falaises offrent des contrastes de lumière assez saisissants. Par ailleurs, les saules plantés au printemps sont magnifiques. Ils sont même prêts à vouloir repartir après une courte pose (trop courte?) hivernale. D’ailleurs certains n’ont même pas perdu leurs feuilles.

Et puis voilà, ce qui fût dit fût fait puisque la rivière a frôlé les 45 m3/sec. dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 janvier. De nouveaux dessins apparaissent dans le nouveau lit à Chaley. Il est intéressant de suivre l’évolution de jours en jours de ce tronçon. Un livre ouvert en terme d’hydromorphologie, surtout lorsque l’on a localement créé ce nouveau système alluvionnaire sans aide extérieure, avec nos propres notions de ce que peut-être un écosystème de ce type. Personne n’ayant la science infuse dans ces hydrosystèmes très très complexes, il est bon de continuer à observer pour en apprendre davantage.

Un peu plus bas, les vannes des canaux sont ouvertes, absorbant une partie du débit. Après les crues, un nettoyage s’impose sur ces ouvrages souvent malmenés par les bois flottants. Un travail quasi quotidien mais le jeu en vaut très largement la chandelle.

Il n’y a plus qu’à attendre que le niveau d’eau baisse pour voir les résultats escomptés par endroits, et les derniers poissons en train de se reproduire.