Le froid s’est installé et le thermomètre a du mal a passé au dessus du zéro. La vallée est restée bien ensoleillée contrairement à la plaine qui est plongée régulièrement dans le brouillard. Par contre, le débit de la rivière a nettement baissé. Du coup, les poissons ont fait une pose dans leur cycle de reproduction. Il en reste quelque-uns qui continuent toutefois à procréer, et l’eau claire les rend bien visibles.
Le froid persistant a transformé l’eau en glace, chose que l’on avait pas vu depuis plus d’un an et demi tellement l’hiver précédent avait été doux. Si celui-ci est un peu plus froid, les précipitations sont par contre inexistantes. Où sont donc passées les perturbations atlantiques qui traversaient la France d’ouest en est, arrosant doucement mais sûrement et régulièrement nos bassins versants. Aujourd’hui, les remontées d’air chaud du sud viennent déverser des cumuls de précipitations jusque là jamais atteints, nous laissant des grandes périodes sans eau. Quand aux températures, elles ne sont plus que l’ombre d’elles même, variant à qui mieux mieux sans aucune logique. Tout cela pour dire que les poissons essayent de s’adapter aux conditions d’une nature changeante que l’on oublie souvent par les temps qui courent.
Ceci étant dit, on prend ce qui vient et on continue de profiter de ces paysages où la lumière du jour n’a elle pas encore d’effet dans les ubacs à cette saison, laissant le givre s’installer de jour en jour.
Sous les couleurs bleutées de l’eau…
d’autres couleurs, d’autres formes, d’autres mouvements…
…d’autres balais…
Gros ou petits, tout le monde participe, d’où l’intérêt des tailles diversifiées…
Impossible de louper ce poisson à la robe méditerranéenne malgré la réverbération…
Le soleil passe quelques instants dans le fond de vallée, mais pas assez pour pénétrer à cet endroit jusqu’à la rivière…
Que l’eau est claire…
Mâles ou femelles, que d’éclats !…
Des frayères bien visibles et bien dimensionnées…
Que dire des poissons !…
A cette période de l’année, les alluvions ont toute leur importance, juste équilibre entre habitat et zones de reproduction…
Si l’Albarine se suffit à elle-même pour ses besoins piscicoles, les affluents et tributaires font partie de son écosystème global. Toutefois la reproduction n ‘a pas encore réellement commencé dans ces parties reculées. Attendons donc encore un peu avant de voir les premiers poissons s’ébatrent joyeusement.
La Câline…