La rivière a repris son débit estival après les orages passés du week-end dernier. Des débits estivaux conformes à cette période de l’année qui vont donc nous permettre, au vu de la météo annoncée , la réalisation des travaux programmés à partir du 29 juin (cf. article précédent). Travaux prévus sur une semaine.
L’habitat sur ce secteur mérite mieux que l’état actuel. La rivière, rectifiée lors de la construction d’infrastructures comme le mur de soutènement de l’ancienne laiterie il y a des dizaines d’années a besoin d’un peu plus de considérations qu’elle n’en a eu sur ce site jusqu’à présent.
Idem quelques mètres plus en amont où la SNCF a sévèrement en 1880 contraint là aussi la rivière.
Plus en amont, la rivière apparaît plus “épanouie”, mais les débits d’étiage diminuent considérablement l’habitat tant sur les petits poissons que sur les plus gros. Sachant que c’est lors de ces débits que les populations s’équilibrent et se concurrencent en fonction de ce que le rivière peut leur offrir, l’habitat est évidemment primordial afin de conserver des pyramides de classes d’âge adéquates.
Certaines “reliques”, pas vraiment esthétiques et “chef d’œuvre” d’un temps révolus, seront enlevés de la rivière sans aucune nostalgie, pour ne pas dire avec une certaine jubilation.
L’amont de la zone travaillée ne sera pas touchée car elle offre un habitat tout à fait convenable où la nature a repris ses droits .
Les travaux réalisés en amont l’an passé au pont de la gare ont redynamisé le secteur. D’autant que ces travaux influencent également l’oxygénation et par la même la qualité de l’eau. Des fonds aujourd’hui magnifiques malgré des débits faibles. Oui, la bataille de l’assainissement est gagné dans la vallée et cette période d’étiage est bien là pour nous le montrer.
Voir ces petits de bergeronnettes de rivière s’installer sur les aménagements piscicoles, attendant leur casse croûte de leurs parents dans une eau claire au fond propre est bien la preuve que l’on se doit de redonner à la nature tout se dont elle a besoin pour vivre.
Les eaux noires, affluent rive gauche s’est lui aussi refait une santé depuis la mise en service de l’assainissement et les aménagements qui lui ont été attribués. Egout à ciel ouvert notamment en été, c’est aujourd’hui un affluent qui a plus que le nom et non un canal qui donne simplement un débit supplémentaire à l’Albarine.
Il est vrai qu’avec ces débits d’étiage, les poissons se rebiffent, se cachent, se méritent, mais vivent au moins dans un environnement sain et non dans des cloaques algaux que les générations qui sont nés là avant eux n’auraient jamais dû connaitre.
