Le gros du frai est terminé. Après la crue à 60 m3/sec., quelques frayères avaient été mises à mal, mais vite compensées par les géniteurs qui n’avaient pas encore pondu. D’ailleurs, les premiers alevins devraient sortir actuellement, vu que la température n’est pas descendue en-dessous de 8°C. Ce qui fait gagner plusieurs degrés -jours en terme d’évolution de l’œuf et de ce fait, le fait éclore plus rapidement.
Le manque de froid et de neige y sont évidemment pour quelque chose, et on peut déjà s’avancer en disant que cette année la grande absente est la marque hivernale que la nature pose habituellement. D’ailleurs les ombres sont en avance eux aussi pour la reproduction. Le premier couple a été aperçu le 4 février à Chaley. En attendant, quelques géniteurs en action…
Depuis ces derniers clichés, l’eau a remonté, et la réaction de la rivière en fonction des précipitations laisse apparaître un fonctionnement normal, sans déficit apparent.
Eau, soleil, eau et des températures douces. Tout cela laisse apparaître un cycle qui est largement décalé. En tous les cas, les primevères ne se font pas prier…
Les abeilles s’en trouvent elles aussi décalées. Malheureusement, les températures n’étant pas constantes, la plupart qui sortent de la ruche finissent mourantes. Ce printemps d’avant l’heure n’a pas que des avantages.
La rivière suit les caprices de cette météo chamboulée.
Le lac des Hôpitaux a profité des pluies abondantes pour se remplir. Ce qui a fait bougé les brochets et notamment les femelles, bien présentes sur les bordures qui ont l’air bien en avance elles-aussi sur la saison de reproduction.
La tufière crache une eau claire qui alimente le lac…
Encore un peu de verdure, car les feuilles des pétasites n’ont pas pu résister elles-aussi à l’appel de la douceur hivernale. Gageons que toute cette précocité n’aura pas d’impact sur le restant de l’année.
Dire que certains osent encore nier que le réchauffement climatique n’existe pas ! En tous les cas, pour les habitués des cycles de dame nature, nul doute que 2015 et ce début 2016 marquent un pas supplémentaire dans l’évolution climatique.