On prend les mêmes et on recommence ! Après environ 150 mm d’eau dans la vallée en trois jours, l’Albarine a repris sa courbe…de croissance pour passer à nouveau les 100 mètres cubes. On commence à être habitué depuis quelques semaines à ce débit qui a fini cette fois-ci de remplir les nappes dans le secteur. Soyons content de cette eau, d’autres n’en ont pas ou peu.
La saison démarre donc sur de bons hospices de ce côté-là.
Le ciel se dégage enfin sur la vallée, laissant place à une nature détrempée et brumeuse.
L’indomptable cascade de Charabotte…impossible d’aller au pied de ce cirque géologique à de telles périodes. L’eau, les embruns et le souffle de la chute en interdisent physiquement l’accès.
Quantités de résurgences se sont mises à cracher une eau claire. Petites ou grandes, celles que l’on voit souvent, rarement ou même jamais. Mais toutes ont participé à la recharge des nappes.
Vannes fermées, çà passe au dessus, vannes ouvertes, çà passent au dessous.
Dans ces cas-là, la vanne de décharge est inutile…mais les canaux ont bien avalé ce surplus de débit sans conséquence sur les frayères qu’ils contiennent.
En face, la zone inondable, un étalement qui permet aux poissons de trouver une sérénité certaine par hautes eaux.
Il a plu, mais cela n’a pas lavé le panneau qui a besoin d’un petit coup de pouce pour reluire .
Toujours impressionnante également, la chute des Essaillants, prise d’eau de la centrale hydroélectrique. L’eau, une force inouïe que l’on n’arrête pas…avec le bruit fracassant qui va avec.
Trois pour-cent de pente naturel donne aux gorges toute sa valeur avec de tels débits.
La digue de Cordaret au moment du pic de crue…
…avec la vague qui commence à se former avant d’atteindre la Rue Labbé en aval.
Au Villars, la passerelle n’a que peu de marge. Un ou deux embâcles et c’est la route qui trinque.
A Argis, pas de soucis, un pont “sans pattes” et çà passe largement.
Il fallait bien penser à ouvrir les vannes de la digue, sinon ,c’est la passe à poissons qui prend…
…passe sur le principe auto-nettoyante pour peu qu’elle ait de l’eau…
La rivière continue de s’arrondir par endroits…
Bref, vous l’aurez compris, pas de photos de poissons pour le moment. Dans un mois, les ombres devraient commencer leur balai, sur des fonds remaniés et propres.
Merci pour ces belles photos
Bonsoir, et encore merci pour ces informations benjamin
Bien cordialement
Merci à Benjamin pour ces photos et commentaires toujours aussi justes et pertinents, qui nous imprègnent de la vie de cette magnifique et exceptionnelle rivière qu’est l’Albarine. Cela permet de s’émerveiller et en même temps amène aussi à prendre encore plus conscience de la fragilité de nos rivières.
Effectivement on peut se réjouir de ces pluies qui sont revenues en abondance en ce début d’hiver après 3 années de déficit pluviométrique, à l’heure où de nombreuses régions de la planète sont sinistrées par le manque d’eau du fait des changements climatiques.