On n’y croyait plus ! Peu de temps encore avant les pluies du 20 novembre, la rivière était basse. Si, sur la partie haute de l’Albarine quelques frayères pointaient le bout de leur nez, on ne peut pas en dire autant de la basse albarine qui, pour les connaisseurs, était à sec jusqu’au terrain de 4×4, soit un peu en aval de Torcieu.
Les trous qui s’étaient pourtant remplis lors des montées d’eau, dont les pêcheurs avaient pu bénéficier avant la fermeture, s’étaient à nouveau asséchés, piégeant à nouveau quelques poissons dont la destinée n’a été que de servir de nourriture aux prédateurs présents dans la plaine alluviale de Bettant (hérons, renards, blaireaux…notamment).
Plus en amont, beaucoup de poissons en activité, au final, grâce aux éclosions journalières, et des poissons plus stoïques, posés sur des amas de feuilles que la rivière n’arrivait pas à enlever faute de débit.
Les dizaines de millimètres tombés ont permis à l’Albarine de regonfler les débits à 30 mètres cube/sec., avec des paysages beaucoup plus habituels que les photos précédentes.
Les feuilles sont descendues par milliers, et bien évidemment une partie de cette biomasse s’est accrochée à la ripisylve, couchant les jeunes pousses de saules.
Toutefois, les très jeunes pousses de l’année, accrochées sur les graviers par une poignée de racines s’en sont plutôt bien tirées. La photo ci-dessous, prises sur les travaux réalisés au printemps à Chaley, donne un aperçu de ce qu’un assec prolongé peut apporter sur les abords d’une rivière : une régénération naturelle. La sécheresse a parfois du bon et vu le rééquilibrage en saules depuis les travaux, cela devrait nous dispenser d’intervenir, tout en laissant la nature se réapproprier sa ripisylve.