La rivière a de nouveau fait une petite série de montée-descente. Couleur typique de fonte des neiges et une eau à 8°C, on sent toutefois que Mars n’est plus très loin avec même par moment des airs de printemps avancé. Les chamois sont nonchalants et viennent lécher le sel encore présent sur les routes de montagne. Essayant de jouer à cache-cache malgré tout dans une forêt dénuée de feuilles et donc plus vulnérables aux regards.
Les champignons parasites de nos forêts de feuillus dégagent un parfum qui n’a d’égal que leur beauté. Malheureusement, ces champignons se nourrissant des arbres dépérissant ont tendance à disparaître car victime de la pollution atmosphérique à laquelle ils sont très sensibles.
La montée et la baisse des eaux continuent à travailler les bancs alluvionnaires, jetant les cailloux toujours plus haut et plus loin. A l’abri des canaux, les alevins continuent d’éclore…
La ripisylve cache parfois des petites bêtes que l’absence de neige trahi. Cette belette pourra bientôt changer de couleur pour être moins visible dans son environnement.
Ce qui ne l’empêche pas de sortir à découvert et d’être relativement curieuse à ce qui se passe autour d’elle.
