Il a plu sur le Bugey, où les dizaines de millimètres tombés ont provoqué une nouvelle crue.
Et cette crue, il la fallait, afin de mettre en place les aménagements 2014, et notamment ceux terminés en dernier au pont de la gare à Tenay. Le mouvement des alluvions rapportés permettra d’une part leur mise en place et d’autre part les stabilisera. Cela assurera des zones de fraie disponibles aux endroits retravaillés cette année et moins sujettes à être nettoyées sur d’autres crues.
Au fur et à mesure des années, l’eau s’étale de plus en plus dans les zones que les acteurs locaux mettent à sa disposition.
Certaines zones sont essentielles concernant l’apport alluvionnaire. La source ci-dessous provoque sur une pente quasi-verticale des effondrements réguliers qui viennent alimenter la rivière, et sont directement entraînés dans les courants en aval.
En parlant d’alluvions, nous avons réalisé dernièrement les sondages destinés à connaître la constitution du sol en amont de Chaley dans le cadre de la future modification du lit de l’Albarine. Les trous ainsi creusés ont confirmé l’existence ancienne de bancs alluvionnaires, d’argile ou encore de restes d’éboulis.
Tout ceci va permettre de reconstruire un lit tout à fait adapté à ce pour quoi il sera destiné : la recharge sédimentaire.
La nappe phréatique d’accompagnement se situe à environ 2,50 m lorsque l’on creuse les terrasses actuelles. Preuve que le lit s’est enfoncé d’au moins un mètre. Les travaux vont donc permettre d’emmagasiner des milliers de mètres cubes d’eau supplémentaires grâce au rehaussement du futur lit par rapport au tracé actuel, puisque bien évidemment, la nappe phréatique suit logiquement, dans un fonctionnement normal, le niveau de la rivière.
La passe à poissons d’Argis a été nettoyée ce lundi après la crue du week-end, période migratoire oblige, car elle a subi les assauts des branches, feuilles, et limons.
Le lac des hôpitaux, situé dans la cluse du même nom, résidu glaciaire, va pouvoir lui aussi se remplir avant l’hiver.
