Le mois d’avril a été plutôt sec, et le printemps a besoin d’eau pour se réveiller. La végétation est verdoyante, et c’est aussi souvent malheureusement le cas des rivières eutrophisées.

La vallée, maintenant entièrement “raccordée” à des systèmes d’épuration flambant neufs, draine des eaux d’une qualité retrouvée et compatible d’un point de vue biologique. Malgré des débits faibles et à la sortie hivernale, période souvent drainante en terme de pollution, les fonds respirent et les poissons ne voient plus la vie en vert.

   

Que ce soit sur les zones courantes, les profonds et les retours, la rivière bénéficie d’un état propice à son fonctionnement.

 

 

Si certains endroits ont vu se développer quelques algues brunes, ces dernières ayant peu à manger, développent leur cycle très rapidement et meurent.

Les briophytes seules “taches vertes” naturelles accrochées au pierres peuvent héberger en toute liberté quantité de gammares.

 

Pont de la Violette…courant ou plat, même qualité des fonds.

L’amont ou l’aval de la rivière bénéficie de cette qualité d’eau primordiale à la vie aquatique, là où il y a encore quelques temps, le développement de certains invertébrés était inenvisageable.

 aval d’Argis…

  Charabotte, point départemental hautement sensible tant par la quantité de pollution que par les moyens de traitement qui étaient à mettre en œuvre, dans une zone karstique fragile.

Les aménagements apportent leur part dans ce bon état, avec la réduction des surfaces en eau provoquant un réchauffement de l’eau et l’augmentation des vitesses de courant…

…ainsi que l’autoépuration apportée par les sédiments rapportés à la rivière.

Gardons la verdure pour la fin. A Chaley, cette prairie devrait recevoir le futur lit de l’Albarine, garant d’un bon état écologique et qui participera encore davantage à cette épuration, dont on a tant besoin. Les tractations se terminent et le projet se profile tant administrativement que techniquement.

La qualité de l’eau, bien loin devant les autres priorités est de loin le facteur numéro un dont dépend directement notre loisir et sa pérennité et bien entendu l’état biologique des cours d’eau.  C’est aussi un travail dur et difficile, à travailler sur du long terme. Plus de quinze ans ont été nécessaires pour arriver à ce résultat. Ressouder les maillons des chaînes alimentaires par l’amélioration qualitative de l’eau reste la clé de voûte de l’édifice. Des années d’efforts, mais qui portent aujourd’hui leur fruit lorsque l’on voit s’envoler à nouveau dans le ciel le vol lourd des grandes perles.