Parcours entre Chaley et Saint-Rambert-en-Bugeycarte de france

A nouveau vu du ciel…

A nouveau vu du ciel…

La pluie a donné de nouvelles couleurs à la saison, et forcément un regard un peu plus enchanteur  pour les milieux aquatiques. D’autant que la neige a fait sont apparition en altitude et dix bon centimètres sont venus blanchir le plateau et les flancs de montagne de la vallée. Le soleil est revenu avec des températures fraîches. C’était donc l’occasion de visualiser des secteurs de rivière sur Chaley qui ont évolué depuis que nous les avons retravaillés, tout ceci par la voie des airs. (D’autres secteurs seront décryptés ultérieurement.)

Deux points ont donc été revus, dont celui ci-dessous qui se situe en amont direct du réservoir de Chaley.

Finalisé en 2013, ce secteur s’est enrichi d’une zone d’extension de crues par le biais d’ouverture de bras secondaires. La ripisylve côté rive droite avait été laissée en l’état car créant de riches habitats piscicoles. La rive gauche ayant vu sa rectification par le biais de murets complètement démontée, replantée en saules et diverses espèces d’herbacées inféodées aux zones humides.

Des blocs d’éboulis ont été rajoutées ainsi que des souches au milieu du lit. Le tout rehaussé un tant soit peu par une élévation naturelle du radier équilibrant l’ensemble. C’est un secteur très riche où la  biomasse truites, ombres et chabots représente 500 kgs/ha. Et à l’époque, quelques jolis pierres avaient rejoint l’Albarine pour garantir la présence de gros poissons. Un petit rappel en photos…

Depuis, la nature a repris ses droits…

Au printemps 2015, d’autres travaux de renaturation avaient lieu sur la plaine alluviale de Chaley, plus en amont. Trois années quasiment se sont écoulées depuis et cela méritait un petit comparatif.

Le printemps 2015, et particulièrement le mois d’avril, avait été sec avec trois semaines sans pluie et nous avait permis dans ce créneau d’effectuer les travaux, pour ensuite essuyer une crue à 70 mètres cube la semaine d’après.

Une particularité de ce chantier était le démontage de plusieurs dizaines de murs en pierres empruntées à l’Albarine où à son environnement proche. Rendons ici hommage à René, pelleteur hors pair, décédé en ce début d’année à l’aube de sa retraite, à qui nous pouvons dédié ce chantier. Un savoir-faire sans faille et une compréhension totale de ce que nous attendions tous les jours sur le chantier. Merci à lui.

Après tant d’efforts, la rivière s’est refait une identité, une place qu’elle n’aurait jamais du quitter…

La première courbe amont du tracé, exceptionnellement riche en bryophytes (mousses naturelles aquatiques), avec sa fosse que l’on avait alors creusé et qui est le point de départ de la dynamique.

La partie juste en aval, située dans un couloir d’éboulis rocheux un peu plus marqué qu’ailleurs. C’est donc très justement que l’on a pourvu en blocs cette partie avec un rajout en 2017.

Ci-dessous la partie centrale avec au premier plan les blocs posés cette année par l’AAPPMA…avec des zones inondables entretenues et bien entendu une ripisylve en plein développement que l’on a bien évidemment conservée. D’où l’intérêt d’être propriétaire afin de prendre en compte soi-même les besoins d’une telle zone.

Plus en aval encore, une autre courbe, où la rivière a créé une île depuis la réalisation des travaux. Car bien entendu, la rivière a bougé depuis des dizaines de mètres cubes d’alluvions et s’est pourvu naturellement en végétaux en plus de ceux que l’on a bien voulu lui attribuer.

Et enfin la confluence avec l’ancien lit, se jetant dans le plat qui alimente les canaux plus en aval…On distingue nettement les mouvements alluvionnaires, avec tout à droite, l’ancienne lône restaurée…

La période de frai arrivant, nous espérons bien pouvoir vous montrer par les voies aériennes les frayères ici où sur le reste de la rivière.

 

 

 

 

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